182ème Hiloula du ‘Hatam Sofer – Le remède miracle du Rav pour une longue vie en bonne santé
Quelqu’un vous a blessé ? Vous avez été humilié(e) ? Efforcez-vous de garder le silence et d’être joyeux. Du Ciel, vous recevrez ainsi une abondance de bénédictions : bonne santé, délivrances, expiation de vos fautes… Voici une histoire extraordinaire sur le pouvoir de l’humiliation.
Aujourd’hui (25 Tichri ) nous célébrons la 182ème Hiloula de Rabbi Moché Sofer, plus connu sous le nom du ‘Hatam Sofer. Voici une Segoula extraordinaire révélée par ce Tsaddik :
Le Rav Elimelekh Biderman rapporte au nom du ‘Hatam Sofer : “Moché Rabbénou devait mourir à l’âge de 120 ans, et ne fut pas autorisé à entrer en Israël. Dans l’espoir d’éveiller la miséricorde divine, il s’adressa ainsi à Hakadoch Baroukh Hou : “Mes jours touchent à leur fin. Mais tu as écourté la vie des 600 000 hommes qui ont péri dans le désert. Offre-moi quelques unes de leurs années !”
D. lui répondit : “Tu ne peux pas les recevoir car tu t’es adressé à eux en ces termes : “Ecoutez-moi rebelles !” Tu as manqué d’indulgence, c’est pourquoi je ne peux t’accorder ces années.”
Le ‘Hatam Sofer précise que ces années furent offertes à Pin’has Ben Elazar, fils d’Aharon Hacohen (qui vécut plus de 300 ans et qui n’est autre que le prophète Eliahou). Pour quelle raison mérita-t-il une telle longévité ? Et de répondre : “Pin’has Ben Elazar subit de lourdes humiliations de la part des tribus. Rachi explique que les tribus le méprisaient car il était le petit-fils d’Itro (Pouti), qui était à l’origine un prêtre idolâtre, et parce qu’il avait assassiné Zimri Ben Salou, chef de la tribu de Chimon.”
Le Maharam ajoute qu’aucun homme sur terre n’était aussi indulgent et conciliant que Pin’has. Il savait que les tribus lui en voudraient et le déprécieraient pour s’en être pris à Zimri, mais cela ne l’empêcha pas de passer à l’action.
Le Rav Biderman précise que celui qui prend connaissance de la Ségoula que renferment les paroles du ‘Hatam Sofer, aspire à être confronté à une situation dans laquelle il se maîtriserait face à l’humiliation.
Dans son feuillet hebdomadaire, le Rav Hanania Tsolek explique les paroles du Ramak :” Lorsqu’un homme faute, Hachem souhait l’aider à se repentir. On demande ainsi à l’homme :
-“Acceptes-tu d’être éprouvé pour effacer tes fautes ?” -“Oui, je le veux ! répond-il de toutes ses forces.” -“Peut-on s’en prendre à ta femme ?” -“Non, à D. ne plaise !” -“A tes enfants ?” -“Que D. préserve !” -“Préfères-tu que l’on te dépouille de tes bien ?” -“Non, je ne veux pas !” Il se met alors à crier, pleurer et supplier pour qu’on lui accorde l’expiation sans faire souffrir les membres de sa famille ni faire de lui un misérable.
On lui répond alors : “Nous devons pourtant faire quelque chose… Il est impossible que tu supportes toutes ces fautes.” Finalement, on opte pour la meilleure solution – l’humiliation !
Le Rav Tsolek poursuit en rapportant un verset de Eikha : “Il présentera la joue à celui qui frappe et se rassasiera d’opprobres.” (3-30) – Offre ta joue afin que l’on te frappe, et grâce à cela tu seras rassasié car tu tireras bénéfice de cette honte !
Il est dit dans la Michna : “Je n’ai rien trouvé de meilleur pour le corps, que le silence.” (Avot 1 – 17) Qu’est-ce que cela signifie ? Celui qui accepte l’épreuve de l’humiliation en silence, n’aura pas à subir d’épreuves physiques. C’est en cela que le silence est bon pour le corps.
Lorsque l’humiliation sauve de la mort…
A Jérusalem vivait une femme que l’on surnommait Yantele “la folle”. A vrai dire, elle méritait amplement ce sobriquet. Elle avait pour habitude de se tenir aux portes de la ville et de médire aux oreilles des passants. Elle racontait à l’enseignant ce que les parents d’élèves disaient à son sujet, elle rapportait au Roch Kollel ce que les Avrekhim pensaient réellement de lui… Chacun en avait pour son compte, et bien entendu, elle parlait suffisamment fort pour que tout le monde entende clairement ses propos diffamatoires.
Durant la guerre de 1948, pour échapper aux obus qui traversaient le ciel, Yantele se réfugia dans un abri, dans lequel se trouvait également l’Admour de Zvill, le rav Guédaliahou Moché Goldman zatsal. Tant que les bombardements se faisaient entendre au dehors, Yantele se taisait. Mais dès que le calme revenait, elle sortait elle aussi, son “artillerie”…
Exaspérés par ses attaques verbales, les réfugiés décidèrent de la jeter dehors dès que les bombardements cesseraient. Peut-être pourrait-elle “offrir” son venin à d’autres personnes !? Toutefois, avant de passer à l’acte, ils décidèrent de consulter le Rabbi qui se trouvait là : “Peut-on chasser cette femme médisante et insultante de notre abri ?”
Le Rav répondit : “Bien entendu, cela est parfaitement autorisé. Toutefois, avant que vous ne la mettiez dehors, je souhaiterais vous raconter une histoire que je tiens de mon père, le Rav Chlomké de Zvill : “Lorsque nous vivions en dehors d’Israël, ma sœur tomba gravement malade. Elle était brûlante de fièvre et rien ne parvenait à la soulager. Réunis autour de son chevet, les médecins annoncèrent à mes parents qu’elle vivait ses derniers instants.”
“Mon père mit son manteau et sortit dehors en courant. Surprise, ma mère l’interpella : “Mais enfin que fais-tu ? Où cours-tu ainsi ?” -“Je pars à la recherche d’une humiliation, répondit-il.” A cette époque, mon père était chargé de ramasser les frais de scolarité des écoliers. Il alla chez une certain personne et lui dit quelques mots. La femme se mit tout à coup en colère et sortit derrière lui en criant. Ces cris finirent par ameuter le voisinage et en peu de temps, une foule curieuse se rassembla autour de mon père. Il reçut une pluie d’insultes sans dire un seul mot, avant de rentrer chez lui, confiant : “Baroukh Hachem, il ne lui arrivera rien !” Et c’est ce qui se passa. Contre toute attente, la fièvre se mit à tomber, et ma soeur fut hors de danger”, conclut le Rav. “Vous pouvez expulser cette femme pour son attitude déplaisante, mais sa présence est un cadeau d’Hachem car l’humiliation sauve de la mort. Souhaitez-vous vraiment vous départir maintenant d’un tel présent ?”
Tiré du feuillet du Rav Tsolek, paru sur le site Dirchou.
Yonathan Halévi, adaptation française Elisheva Uzan