Moché Walkin, un étudiant de la Yechiva de Mir avait prévu de se rendre sur la tombe de Rabbi Chimon Bar Yohaï à Méron, le jour de Lag Baomer. Il appela son père, le Rav Aharon Walkin de Lakewood et lui dit que l’un de ses amis, Dovi Steinmetz (zal) lui avait donné un billet pour participer à l’allumage qui devait avoir lieu sur le site. Ils avaient prévu de passer Chabbat à Tsfat après avoir assisté aux festivités de la Hilloula.
Mais le Rav Aharon Walkin dit alors à son fils qu’à cause de l’épidémie de Coronavirus, cela faisait près d’un an et demi qu’il n’avait pu rendre visite à son père, le Machguiah Rabbi Haïm Walkin, qui résidait à Jérusalem. “Viens donc avec moi chez grand-père”, demanda-t-il alors à son fils. “Nous nous rendrons à Meron de nuit, et rentrerons à Jérusalem pour Chabbat.”
Bien que Moché avait déjà convenu avec son ami de se rendre à Meron en début de soirée, et malgré le fait qu’il avait déjà loué un appartement pour passer Chabbat à Tsfat, il décida de modifier ses plans afin de faire plaisir à son père.
Le Rav Aharon Walkin raconte : “Je suis arrivé en Israël la veille de Lag Baomer, dans le courant de l’après-midi. Moché m’attendait à l’aéroport. Nous nous sommes rendus ensemble chez mon père, et y avons passé quelques heures. Nous avons même assisté à un cours que mon père a donné aux étudiants de la Yechiva, et ce n’est qu’à la nuit tombée que nous avons pris la route pour Méron. Lorsque nous étions proches du Mont Méron, des policiers nous ont barré la route et nous ont demandé de faire demi-tour, car suite à un “incident” dont étions alors loin d’imaginer l’ampleur, l’accès avait été interdit aux visiteurs et personne ne pouvait y entrer.
“J’étais très déçu”, raconte Rav Aharon. “J’étais enfin en Israël et si proche du mont Méron ! Et voilà que je ne pouvais même pas y entrer pour lire ne serait-ce qu’un Tehilim. Moché aussi était très déçu, mais nous n’avons eu d’autre choix que de faire demi-tour sans cesser de répéter que tout est pour le bien.”
“Le lendemain matin, nous avons appris le terrible drame qui s’était déroulé à Méron. Moché était profondément bouleversé : deux de ses amis proches, Dov Steinmets zal et Yossef Its’hak Kahan zal, avec lesquels il avait prévu de passer la soirée, avaient péri au cours de cette tragédie.”
“Nous étions sans voix, et nous tremblions en réalisant que la mitsva de Kiboud Av Vaéme (Honorer son père et sa mère), nous avait sauvé la vie. Me concernant, j’avais décidé de voyager pour rendre visite à mon père, quant à Moché, il avait renoncé au programme qu’il avait organisé avec ses amis, pour me faire plaisir. Cette Mitsva nous a protégé de ce terrible malheur.”
“Je pensais avoir voyagé pour mon père”, poursuit le Rav Aharon, “mais en réalité, c’est pour mon fils que j’ai fait ce voyage, pour lui sauver la vie. Nous avons vu se réaliser sous nos yeux la promesse inscrite dans la Torah (Chemot 20; 12) : “Honore ton père et ta mère afin que tes jours se prolongent.”
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