Nous nous trouvons actuellement dans la période du Omer, durant laquelle nous avons la Mitsva de compter les jours qui séparent Pessa’h de Chavouot. Ces jours là constituent un moment propice pour demander à Hachem de nous octroyer une Parnassa abondante tout au long de l’année.
1 – Le ‘compte du Omer’ est une Mitsva positive de la Torah qui consiste à décompter les jours qui séparent Pessa’h de Chavouot. A l’époque du temple, dès la sortie des premières fêtes de Pessa’h, on procédait à la moisson de la première gerbe d’orge, et ceci marquait le début du compte des 49 jours aboutissant à la fête de Chavouot.
2 – L’origine de la Mitsva. L’origine de cette ordonnance se trouve dans le livre de Vayikra (23; 15-16) : “Puis, vous compterez chacun, depuis le lendemain de la fête, depuis le jour où vous aurez offert l’ômer du balancement, sept semaines, qui doivent être entières; vous compterez jusqu’au lendemain de la septième semaine, soit cinquante jours, et vous offrirez à l’Éternel une oblation nouvelle.” Il est également écrit dans le livre de Devarim (16 – 9) : “Puis tu compteras sept semaines: aussitôt qu’on mettra la faucille aux blés, tu commenceras à compter ces sept semaines.”
3 – Mitsva de la Torah ou d’ordre rabbinique ? Le compte du Omer est une Mitsva positive. A l’époque du Temple, le sacrifice du Omer était une Mitsva de la Torah. Aujourd’hui, puisque nous n’avons pas encore eu le mérite d’assister à la construction du 3ème Temple, il ne nous est pas possible d’offrir le sacrifice du Omer. Par conséquent, cette Mitsva est pour nous, d’ordre rabbinique.
4 – Une obligation pour tous. La Mitsva du compte du Omer incombe à tout un chacun, ainsi qu’il est écrit : “Et vous compterez pour vous”.
5 – Se tenir debout durant le compte. On procédera au compte du Omer en se tenant debout. A posteriori, celui qui a compté en restant est assis, est tout de même quitte de la Mitsva. Nous devons compter les jours, mais aussi les semaines.
6 – Les femmes ont coutume de ne pas travailler après le coucher du soleil, en souvenir de la mort des élèves de Rabbi Akiva. Dans le ‘Ora’h ‘Haïm’, il est rapporté que les femmes ont pris pour habitude de ne pas faire de Melakha (travail) à partir du coucher du soleil, durant toute la période qui sépare Pessa’h de Chavouot. Il s’agit là de se souvenir du décès des 24 000 élèves de Rabbi Akiva qui furent enterrés après le coucher du soleil. Le Midrach explique que nous portons le deuil pour ces érudits en Torah, qui périrent en une période très courte, et dont la dispartition provoqua un vide dans le monde de la Torah.
7 – Cette période est ‘dangereuse’ pour les récoltes et la Parnassa. La période du Omer coïncide avec la saison des récoltes, sur laquelle plane toutes sortes de menaces : un temps instable et une chaleur intense qui peuvent faire mûrir le grain trop rapidement, les pluies tardives du printemps et les vents forts qui endommagent le blé, le risque d’incendie, d’invasion d’insectes ou de maladies qui détruiraient les récoltes… Durant cette période, nous levons donc les yeux vers Hachem afin qu’Il préserve nos récoltes et pourvoit à nos besoins tout au long de l’année.
8 – Prier pour les récoltes. Le ‘Aboudraham’ explique que durant les jours qui séparent Pessa’h de Chavouot, il nous faut prier afin que toutes les conditions soient réunies pour que les produits des arbres et de la terre soient préservés, car rappelle-t-il : “s’il n’y a pas de farine, il n’y a pas de Torah”, autrement dit, pour qu’un homme puisse consacrer son temps à l’étude de la Torah, il doit avoir de quoi se nourrir.
9 – Le compte du Omer permet d’ouvrir les portes des bénédictions pour toute l’année. L’auteur du ‘Sefer Hatodaa’ explique que la Parnassa que l’homme reçoit durant l’année est intimement liée à la période du compte du Omer : “De ces sept semaines, dépend la Parnassa de l’homme, qui peut soit être abondante, soit à D. ne plaise, misérable. Il se peut que les portes des bénédictions s’ouvrent pour lui, ou qu’à l’inverse, s’ouvrent celles des malédictions.” Il ajoute qu’il est primordial de prier durant cette période afin qu’Hachem nous gratifie d’une année de bénédictions.
10 – Aspirer au don de la Torah. L’auteur du ‘Sefer Ha’hinoukh’ donne la raison de la Mitsva du compte du Omer : “La Torah est l’essence même du peuple juif. C’est pour elle que furent crées le ciel et la terre, et c’est aussi pour pouvoir recevoir la Torah sur mont Sinaï que les Bnei Israël furent libérés d’Égypte. Nous avons reçu l’ordre de compter les jours qui séparent Pessa’h de Chavouot, afin de montrer combien la Torah est chère à nos cœurs, à l’image d’un serviteur qui compterait les jours le séparant de son affranchissement. De fait, le fait de compter prouve que l’homme est pressé d’atteindre le moment tant attendu du don de la Torah.”
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