Alénou Léchabéa’h – 7 choses que vous ne saviez (peut-être) pas sur cette prière quotidienne
La prière Alénou Léchabea’h contient à la fois des louanges à l’égard d’Hachem, et une prière afin que Sa souveraineté soit reconnue par le monde entier.
1 – La prière Alénou Léchabea’h est une louange que l’on récite à la fin de chacune des prières quotidiennes, à savoir Cha’harit, Min’ha et Arvit. Nous la lisons également, de façon plus exceptionnelle, lors des prières de Moussaf de Roch Hachana et de Kippour. Les Ashkenazim la prononcent aussi après la bénédiction de la lune (Birkat Halévana) et lors d’une Brit Mila. Cette prière, particulièrement émouvante, se compose de deux parties : une première dans laquelle nous adressons des louanges et des remerciements à Hachem pour nous avoir donné la chance de Le servir, contrairement aux autres nations qui croient en d’autres divinités, et une seconde dans laquelle nous formulons la requête que le monde entier reconnaisse enfin la toute puissance d’Hachem.
2 – Lorsque l’on récite la prière Alénou Léchabéa’h il se produit une grande effervescence dans les cieux. Le Rokéa’h écrit qu’il faut réciter ce passage avec crainte et ferveur, car toutes les armées célestes se tiennent auprès d’Hakadoch Baroukh Hou afin d’écouter notre prière avant de s’exclamer : “Heureux le peuple qui jouit d’un tel sort !”
3 – Le Michna Beroura enseigne qu’il faut courber le dos lorsque nous disons : “Vaana’hnou Michta’havim” (“et nous nous prosternons”). La louange Alénou Léchabéa’h est tellement importante que celui qui entre à la synagogue au moment où l’assemblée la récite, devra se joindre à elle, même s’il ne prie pas avec ce Minyan.
4 – Selon la Kabala, il est bien de garder les Tefilines sur soi jusqu’à la fin de Alénou Léchabéah.
5 – Pourquoi devons-nous réciter cette prière plusieurs fois par jour ?
Le Ba’h explique qu’avant de quitter la synagogue et de côtoyer des non-juifs, il convient de se renforcer en Emouna, en proclamant l’unicité d’Hachem, et en prenant conscience de la chance que nous avons de pouvoir Le servir. Nous prions afin que l’idolâtrie disparaisse de ce monde et que tous reconnaissent la souveraineté du D. unique. De cette manière, nous resterons forts face aux tentations du monde extérieur et nous ne jalouserons pas la réussite passagère des autres peuples.
6 – Qui a rédigé cette prière ?
Cette louange a été rédigée par Yeoushoua Bin Noun, qui fut le plus fidèle disciple de Moché et qui mena la conquête de la Terre d’Israël. Le Sefer ‘Harédim ajoute que cette prière fut récitée lors du siège de la ville de Jéricho : les Bné Israël tournèrent 7 fois autour des remparts de la cité, tout en prononçant la Tefila de Alénou Léchabéa’h et les murailles s’effondrèrent miraculeusement.
7 – Dans le Sefer Hazikaron du Rav Ephraim de Bonn, il est raconté que lors des croisades de 1171, les juifs de Blois condamnés à mort, se dirigeaient vers le lieu d’exécution, en récitant cette louange afin de mourir en sanctifiant le Nom divin.
Yehonathan Halévi
Pour l’élévation de l’âme de Yehochoua Sauveur Ben Fortunée Mathilde.