J’ai 17 ans et j’étudie dans un séminaire. Je fais attention à ne pas faire de médisance et pourtant je trébuche souvent et recommence de plus belle. Que puis-je faire ?
Tout d’abord, il est très bien que ce sujet te soit présent à l’esprit et surtout que tu arrives à repérer les moments où tu trébuches. Cela aide à savoir comment se confronter au problème.
Nous devons d’abord comprendre pourquoi la vie des autres éveille en nous tellement de curiosité et pourquoi nous prenons plaisir à parler d’autrui.
La médisance est le résultat de la parole qui elle-même est le résultat de nos pensées. Si nous parvenons à retrouver la source de la pensée qui est à l’origine de notre parole, nous pouvons comprendre pourquoi nous trébuchons.
Nous parlons d’une personne et de sa vie, surtout si nous avons été blessés par elle et généralement cela se passe lorsque nous ne nous occupons pas de nous-mêmes. Quand on ne sait pas quelle direction donner à notre vie, ou encore que nous ne réussissons pas dans un certain domaine, cela nous amène à observer la vie et le comportement des autres. Nos échecs font surface et nous nous comparons à l’autre. On en vient à dire des méchancetés et des paroles négatives à son sujet, le plus souvent lorsque celui-ci nous a blessés. A ce moment là, on ne se contente pas de mentionner sa façon de s’habiller, de parler ou de se comporter mais nous évoquons aussi son nom.
Si nous apprenons à connaitre nos propres qualités, nos propres aptitudes, si nous arrivons être satisfaits de ce que nous sommes, nous découvrirons bien vite que les autres ne nous intéresseront même plus. Nous n’aurons plus d’intérêt à raconter des choses sur l’autre, en bien, ou en mal.
En hébreu il existe une expression : « Lachone Ara Lo Médaber Elay » littéralement «La langue du mal ne me parle pas » : cela ne fonctionne que lorsque nous voyons le bien qui se trouve en nous.
(Inbal Elahyani, thérapeute NLP et imagination guidée)