Le Rav Guedalia Honigsberg, petit-fils du Gaon Rav ‘Haïm Kanievsky raconte l’histoire qui fit fondre en larmes son grand-père.
Tandis que le Rav Kanievsky racontait à ses enfants et petits-enfants la vie de Rav David Carliner, il leur dit : “Désirez-vous savoir ce qu’est le véritable investissement dans la Torah ? Suivez l’exemple de Rav David Carliner”. Il ajouta : “Rav David était extrêmement assidu. Il maîtrisait toute la Torah. A la fin de sa vie, ses yeux faiblirent mais il continua à étudier sans relâche du matin au soir. Il se déconnectait de ce monde.”
“Un jour, alors qu’il étudiait comme à son habitude, un quêteur vint le solliciter afin d’obtenir de la Tsedaka. Voyant que le Rav était plongé dans son étude, il s’installa près de lui et attendit que ce dernier lève les yeux de sa Guemara. Au bout de quelques longues minutes, Rav David remarqua la présence du juif assit face à lui, et lui demanda en quoi il pouvait l’aider. Le juif lui répondit qu’il avait coutume de se rendre chez le Rav pour demander de la Tsedaka et que ce dernier répondait toujours généreusement à sa sollicitation. Rav David plongea sa main dans sa poche et en retira une somme d’argent honorable qu’il remit à son interlocuteur. Puis il se replongea immédiatement dans son étude.
“L’homme remarqua que Rav David était “dans son monde”, et décida de profiter de l’occasion. Il attendit que le Rav lève une nouvelle fois ses yeux du texte de la Guemara et répéta les propos qu’il avait tenus quelques minutes auparavant. Cette petite duperie fonctionna, et le Rav lui tendit à nouveau une somme d’argent importante.
“Trop heureux de voir que son plan fonctionnait à merveille, l’homme répéta ce stratagème à plusieurs reprises, jusqu’à ce que Rav David s’aperçoive qu’il avait été dupé : “Je t’ai déjà donné ce que tu demandes. Pourquoi te présentes-tu à nouveau à moi !?”
“Rav David éleva quelque peu la voix : “Tu penses peut-être que je suis un vieil homme sénile, qui perd la mémoire. Sache que s’il m’arrive d’oublier certaines choses sur le plan matériel, je n’ai pas oublié, ne serait-ce que l’extrémité d’un Youd, de notre sainte Torah !”
“C’est à ce moment là, raconte le Rav Guedalia Honigsberg que mon grand-père éclata en sanglots. Il pleura ainsi de longues minutes, montrant ainsi l’amour qu’il ressentait pour la Torah, tandis que ses lèvres murmuraient de temps à autres : “Pas même l’extrémité d’un Youd”. Nous avons alors compris le niveau que peut atteindre celui qui étudie la Torah régulièrement et avec assiduité.
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