« Et le peuple se plaignit de D.ieu et de Moché : “Pourquoi nous avez-vous tirés de l’Egypte, pour nous faire mourir dans ce désert ? Car il n’y a point de pain ou d’eau, et nous en avons assez de cet aliment misérable.” Alors l’Éternel suscita contre le peuple les serpents brûlants, qui mordirent le peuple, et il périt une multitude de Bnei Israël. »
Pourquoi Hachem leur infligea-t-Il précisément la morsure de serpents comme punition ? Car à l’instar de ce reptile qui s’en prend sans raison à ses bienfaiteurs, le peuple juif se plaignit injustement d’Hachem et de Moché, son fidèle serviteur. Après avoir compris leur erreur, les Bnei Israël se tournèrent vers Moché afin qu’il intercède pour eux et les affranchisse de cette sanction sévère. Hachem dit alors à Moché : « “Façonne un serpent et place-le au haut d’une perche: quiconque aura été mordu, qu’il le regarde et il vivra!” Et Moïse fit un serpent d’airain, le fixa sur une perche; et alors, si quelqu’un était mordu par un serpent, il levait les yeux vers le serpent d’airain et était sauvé. »
Hakadoch Baroukh Hou ne précisa pas à Moché Rabbenou le matériau qui devait servir à fabriquer ce serpent. Il lui ordonna simplement de façonner un “Saraf” (littéralement ‘brûlant’) et non pas un ‘Nahach’ (qui signifie ‘serpent’). (L’expression ‘serpents brûlants’ employée par le verset fait en fait référence au venin du serpent qui est similaire à un feu dévorant pénétrant dans le corps de l’homme).
Mais par souci de perfection, Moché le façonna avec de l’airain car la couleur de ce matériau est assez proche de celle du serpent. Tel un fils aimant, il s’efforça de comprendre et de concrétiser la volonté profonde d’Hachem.
Pourquoi la Thora a-t-elle jugé utile de préciser ce détail ? Afin de nous enseigner qu’il faut aspirer à respecter la halakha et accomplir les mitsvot le plus parfaitement possible. Il ne faut pas se suffire de les pratiquer de façon superficielle juste pour s’en acquitter mais y investir tout son cœur comme le fit Moché Rabbénou.
Pour atteindre un tel niveau, il faut garder à l’esprit les propos tenus par Aharon : “Est-ce là ce qui plairait à Hachem ?” (Vayikra 10;19) Si l’on se pose systématiquement cette question avant de prononcer le moindre mot ou d’accomplir la moindre action, nous parviendrons à atteindre cette perfection. Cette réflexion finira par devenir un automatisme et influencera positivement notre personnalité.
Il faudra donc toujours s’assurer que nos propos ou actions sont en adéquation avec la volonté divine. Bien entendu, pour savoir ce qu’Hachem attend de nous, il faut étudier la Torah et la Halakha. Plus l’homme augmentera ses connaissances en Torah, plus il sera apte à appréhender la volonté d’Hachem.
Celui qui adopte cette conduite avec joie et amour, verra sa vie prendre une autre dimension. Cette attitude aura un impact positif sur ses traits de caractère, son Chalom Bayit, ses relations sociales… En outre, le respect scrupuleux de la Halakha lui permettra d’atteindre un niveau spirituel élevé et d’obtenir une place de choix dans le monde de Vérité.
Chabbat Chalom !
Rav Zamir Cohen
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