Un jour, quelqu’un m’a montré la vidéo d’un homme faisant du vélo sur la route. Jusque là, rien d’extraordinaire, me direz-vous. Sauf que cet homme… est aveugle ! Daniel Kish est né avec un rétinoblastome bilatéral, un cancer rétinien qui lui a valu l’ablation des deux yeux à l’âge de 13 mois. Très vite, Daniel a développé une technique lui permettant de se déplacer grâce à un système de localisation par l’écho : il fait claquer sa langue et le son produit rebondit sur les surfaces qui l’entourent, ce qui lui permet de construire mentalement son environnement. Ce procédé original, qu’il appelle le ‘Flash sonar’ est assez proche de la technique utilisée par les chauves-souris et lui a d’ailleurs valu le nom de ‘Batman’ Aujourd’hui, Daniel enseigne ce procédé aux non-voyants, et leur permet ainsi de ‘retrouver la vue’ : ils sont alors aptes à faire des randonnées en pleine nature, du V.T.T et toute autre activité physique à laquelle ils avaient renoncé à cause de leur cécité.
Une étude scientifique réalisée sur Daniel a prouvé que contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce n’est pas la zone de l’audition qui est activée dans son cerveau lorsqu’il fait fonctionner son sonar. En fait, les claquements de langue qu’il produit sont interprétés par son cortex visuel qui transforme les sons en image. C’est ce que l’on appelle “le système de visualisation”. Son cerveau a donc évolué pour s’adapter à son handicap.
Cela nous enseigne plusieurs choses :
- Les capacités d’adaptation et d’apprentissage de l’homme sont impressionnantes. Il peut relever tous les challenges que Hakadoch Baroukh Hou lui envoie, à condition de ne pas se considérer comme ‘limité’ et ‘incapable’.
- Le cerveau évolue lorsque l’on répète régulièrement les mêmes actions.
- Lorsque Hachem envoie une difficulté à l’homme, Il lui donne dans le même temps, un autre outil pour l’aider à s’en sortir. Les aveugles ont, par exemple, l’ouïe extrêmement développée.
Plutôt que de nous apitoyer sur notre sort en constatant nos faiblesses, apprenons à repérer nos points forts et à les développer.
Traduit du livre “Un cocktail de réussite”, de Rav Its’hak Fanger.