“Car celui qu’Il aime, Hachem le châtie.”
Il existe un autre bienfait qu’Hachem nous prodigue : la punition.
Non, ce n’est pas une faute d’impression ! La punition Divine n’est pas une vengeance et ne provient pas d’une volonté de faire du mal, puisque, comme nous l’avons dit, Hachem est LE BIEN, et le mal n’a pas de place en Lui. La punition est un grand bienfait d’Hachem, car elle vise entièrement le bien de l’homme.
La punition d’Hachem est l’expression de Son amour pour le Peuple d’Israël, comme un père agit envers son fils : “Comme un père châtie son fils, Hachem ton D. te châtie” (Devarim 8, 5), “Car celui qu’Il aime, Hachem le châtie, tel un père le fils qui lui est cher” (Michléi 3, 12).
Lorsqu’un père met en garde son fils concernant un produit dangereux, et que celui-ci l’utilise malgré tout et s’en met par maladresse sur la main, que fait un père aimant ? Il nettoie précipitamment et soigneusement la main de son fils afin d’enlever le poison. Le père sait que la chose la plus importante est pour l’heure de sauver la vie de son enfant, il lui frotte donc vigoureusement la main, même si c’est très douloureux, et ceci, par amour.
Un étranger qui observerait cette scène d’un père qui frotte la main de son fils au point de le faire pleurer pourrait penser qu’il est cruel et se venge de sa désobéissance. Mais qu’en est-il en vérité ? Non seulement il ne s’agit pas d’un père cruel, mais même au contraire, c’est un père aimant qui dit tout au long de la scène à son enfant : “J’ai très mal de devoir te causer cette douleur. Le mieux aurait été que tu écoutes mes mises en garde et n’utilises pas ce produit dangereux. A présent que tu as choisi d’ignorer mes avertissements, il n’y a pas le choix, je suis obligé de te sauver de la mort. Je t’aime et tout ce que je fais, c’est parce que je veux ton bien. Crois-moi, il m’est très pénible de te voir pleurer de douleur, et je pleure avec toi, mais je sais que c’est la seule façon de te sauver la vie.”
“Les souffrances nettoient toutes les fautes de l’homme.” (Berakhoth 5a)
Hachem, en père aimant, punit l’homme et l’expose à des souffrances afin de nettoyer et de purifier son âme des taches laissées par ses fautes. Hachem, Qui inflige les souffrances à l’homme, s’associe à lui dans sa douleur et participe à sa peine, comme si c’était la Sienne propre – “Je suis avec lui dans la détresse” (Téhilim 91, 15) et “Dans toutes leurs souffrances, Il souffre avec eux” (Yecha’yah 63, 9), et Il ne le fait que par amour paternel, visant le bien de Son fils, puisqu’Il le sauve ainsi de l’anéantissement dans la vie éternelle.
De nouveau une question du type de celles que nous avons déjà soulevées se présente à nous : pourquoi Hachem n’a-t-Il pas créé un monde où la faute n’exige pas de punition ? La réponse est identique à précédemment : la vérité Divine l’exige. Par ailleurs, la connaissance de la punition aide l’homme à surmonter l’épreuve lorsque le Yétsèr haR’a l’expose à une tentation forte. La souffrance constitue donc un bienfait pour l’homme à tous les points de vue, avant qu’il ne faute, et après.
Il est vrai qu’une personne peut se prémunir des souffrances concernant certaines transgressions, en faisant techouva, qui, comme on l’a vu, est un grand bienfait qu’Hachem accorde à l’homme. Mais, s’il n’a pas fait techouva, il ne reste pas d’autre choix à son Père aimant que d’utiliser l’outil supplémentaire de Sa création afin de le nettoyer de sa faute : la punition.
Il faut savoir que même en ce qui concerne de graves transgressions, dont le nettoyage complet ne peut se faire que par des souffrances, si l’homme prend sur lui de peiner dans l’étude de la Torah lorsqu’il n’en a pas envie ou qu’il est fatigué, s’il surmonte des tentations du Yétsèr haR’a, subit silencieusement des humiliations du fait qu’il veut s’élever spirituellement, etc, cela fera office d’expiation de ses fautes. Ce genre d’actes le purifiera et ce sera comme s’il avait reçu du Ciel beaucoup de souffrances pénibles.
Extrait tiré du livre “L’homme : un corps ou une âme ?”, de Rav Zamir Cohen.
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